Conseils d’entaillage avec M. Jean-Marie Chabot
J’ai eu la chance d’interviewer une personne avec une grande expérience dans le domaine acéricole, monsieur Jean-Marie Chabot, cofondateur des Équipements d’érablière CDL. Cet entrepreneur nous a partagé ses conseils d’entaillage pour que les débutants comme les plus expérimentés d’entre vous, chers clients, puissiez parfaire vos connaissances à l’aube de la nouvelle saison. En espérant que cette entrevue vous soit bénéfique, bonne lecture!
Anne-Sophie Couture-Goulet (ASCG) : Quels sont les principes de base à connaître avant même de faire sa première entaille?
Jean-Marie Chabot (JMC) : Le principe de base, c’est qu’il faut trouver un endroit sur l’arbre pour être capable de percer un trou dans du bois qui n’a jamais été affecté par la compartimentation d’anciens trous.
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ASCG : Il faut donc bien observer, faire le tour de l’arbre, pour trouver le meilleur endroit.
JMC : Je dirais qu’il faut avoir, dans sa tête, parce qu’il n’y a pas de meilleur moyen, il faut repérer d’anciens trous qui datent souvent de plusieurs années, parfois plus de 25 ans. Il faut remonter aussi loin que ça, car il y a des endroits au Québec où la croissance et la cicatrisation de l’arbre est plus lente. Il faut être capable de trouver la cicatrice. Il faut être capable de différencier les cicatrices des autres aspérités de l’écorce de l’arbre. C’est très difficile de trouver le bon endroit à 100%, car même les plus expérimentés ont de la difficulté à le faire. C’est fondamental, car si tu perces dans du bois compartimenté, il n’y aura pas de sève. Si t’arrives dans un arbre qui a deux entailles, une percée dans le bois foncé (compartimenté) et l’autre dans le bois pâle, il y a une entaille qui ne donne rien du tout. C’est très, très important.
Pour bien faire comprendre ce principe aux gens qui suivaient mes cours d’entaillage, j’ai fait scier des planches dans le tronc d’érables pour montrer des exemples. On voit bien les différentes couches de l’arbre grâce à ces différentes planches, qui vont d’une profondeur 0 à 6 pouces pour bien voir la compartimentation.
La compartimentation a environ deux fois la largeur de la mèche qui a percé le trou, et la longueur est d’environ 12 pouces de long, soit 6 pouces en haut et 6 pouces en bas de l’entaille, pour les petits chalumeaux, et jusqu’à 24 pouces de long pour les anciens chalumeaux 7/16’’ (12 pouces en haut, 12 pouces en bas de l’entaille) utilisés il y a 20-25 ans, qui étaient plus gros que les chalumeaux d’aujourd’hui. C’est pour cette raison qu’il faut absolument repérer les anciennes cicatrices de l’arbre.
ASCG : Je vois les photos de vos planches, justement (voir images). Je vois même des coupes où les érables ont été surentaillés au Sud, et sous-entaillés au Nord.
JMC : Dans les anciennes croyances, dans le temps où les gens entaillaient à la chaudière, on pensait que ça coulait plus du côté sud, où l’arbre était plus exposé au soleil que du côté nord, où il y a moins de lumière. Maintenant, avec l’entaillage sous vide, cette croyance-là n’est plus bonne. On peut maintenant percer sur 360 degrés pour les nouvelles entailles.
ASCG : Pouvez-vous m’expliquer en quoi consiste un patron d’entaillage?
Un patron d’entaillage, c’est bon pour les nouveaux arbres ou pour l’an 1 d’une nouvelle érablière qui n’a jamais été entaillée. Parce que si ce sont des érables qui ont déjà été entaillés, c’est beaucoup plus difficile à appliquer.
Un patron d’entaillage, c’est quand tu perces une entaille à l’année 1, quand tu perces à l’année 2, tu fais comme un patron en forme de spirale (voir image). En faisant référence à une horloge, c’est comme si tu perçais à 12h la première année, l’année suivante à 11h, puis ensuite à 10h, et ainsi de suite en faisant une spirale sur l’arbre, pour revenir à l’emplacement de l’année 1 une vingtaine d’années plus tard. C’est plus difficile sur de vieux arbres ou dans de plus vieilles érablières.
ASCG : Je pense qu’avec la pandémie, il y a beaucoup de gens qui ont trouvé en l’acériculture un beau passe-temps à faire en famille à la maison. Si on en est à sa première saison, quels sont les outils indispensables à avoir?
La première, ça prend une perceuse à batterie, avec une batterie qui a au moins 4 Ampères/ heure. Aujourd’hui, il y a même des batteries 6 Ampères/heure, qui permettent de faire une journée complète sans aucune recharge de batterie. Je te dirais qu’une 5 Ampères/heure risque probablement de faire la journée, mais une 4 Ampères/heure risque de la changer autour de la 300e entaille! (Rires)
ASCG : Pour l’avoir déjà vécu, oui, on se traînait une autre batterie!
JMC : Après ça, tu as besoin d’une bonne mèche. C’est fondamental. Ça prend une mèche qui coupe comme un rasoir. Elle doit être affutée comme une neuve, et ce n’est pas possible d’affûter à la main, ça prend un outillage spécialisé pour le faire. Une mèche qui a percé environ 1500 trous, on dit qu’elle est usée; elle doit être réaffutée, mais la plupart des professionnels d’entaillage prennent une nouvelle mèche.
Ça va te prendre un marteau d’entaillage, dépendamment du chalumeau choisi. Si tu as choisi un chalumeau 1/4’’ po, tu dois prendre un marteau de 6 onces. Si tu as un chalumeau 5/16’’, tu as besoin d’un marteau d’environ 8 onces, plus ou moins une once. Ça prend un marteau qui est préférablement en métal. Parce que si tu prends un marteau en bois, qui sera plus léger, ça peut faire, mais tu vas devoir marteler de façon différente.
ASCG : Si je comprends bien, tout est interrelié en fait. Selon le choix de notre chalumeau, on va faire la sélection de la mèche de la perceuse et aussi du marteau. Donc, à prime à bord, il faut bien avoir choisi notre chalumeau et faire l’achat de nos outils en conséquence par la suite.
JMC : Oui, c’est ça. Pour bien se faire conseiller là-dedans, les gens peuvent demander à leur spécialiste acéricole.
Un autre outil dont j’aimerais parler est un outil vendu par CDL, le Precision Tapper. C’est un outil indispensable recommandé pour les professionnels qui entaillent plusieurs milliers d’érables par année, ou encore pour les débutants qui ne sont pas assez constants. C’est pour ça que le Precision Tapper existe, pour avoir des entailles toujours identiques, car c’est la machine qui dirige la mèche dans le trou, et non les mains!
Par exemple, si tu es instable sur tes raquettes ou si tes mains ne sont pas immobiles, tu risques de faire un trou légèrement ovalisé. Ça ne se voit pas à l’œil nu, mais si tu fais des entailles qui ne sont pas parfaitement circulaires, tu peux créer des microfuites, qui seront probablement difficiles à corriger. Si tu as des microfuites à tous les deux arbres, le niveau de vide maximal sera difficile à atteindre, et donc la production de sirop sera moindre au final.
ASCG : La stabilité lors du perçage et la dextérité des personnes qui entaillent sont donc à surveiller.
JMC : Elles sont plus qu’à surveiller, elles sont primordiales pour être un bon entailleur. J’ai déjà vu des gens avec plus de 25 ans d’expérience être surpassés par de plus jeunes entailleurs pour ces raisons. Vous êtes prévenus!
Un autre conseil, c’est de stériliser ta mèche avant chaque entaille, pour ne pas transporter les champignons et maladies d’un arbre à l’autre. Ça l’a un impact direct sur ta production. Ça prend une bouteille d’alcool avec un vaporisateur pour bien stériliser la mèche. On ne vaporise jamais dans l’entaille; autrefois, on le faisait, mais c’est maintenant défendu.
ASCG : Quelle est la procédure idéale pour maximiser l’entaillage et la rentabilité à long terme de son érablière?
JMC : Une autre façon de maximiser l’entaillage et que je n’ai pas expliqué avant, c’est quand tu désentailles après la saison des sucres. Tu peux faire une marque avec de la peinture aux alentours du trou que tu viens d’entailler. Quand tu vas revenir à la saison suivante, tu vas facilement identifier l’entaille de la dernière saison. C’est une nouvelle pratique que plusieurs font maintenant. À la longue, tu vas pouvoir suivre le mouvement en spirale (patron d’entaillage), ou bien, rapidement identifier l’évolution de ton perçage d’année en année avec le temps.
ASCG : C’est donc une bonne idée de marquer à la peinture pour suivre les années d’entaillage, et surtout de changer de couleur pour que chaque année ait sa couleur dédiée.
JMC : D’autres encore utilisent une petite punaise avec une tête de couleur pour marquer le trou, en suivant le même principe qu’avec la peinture. C’est une autre manière de faire.
Il y a une troisième manière de faire. D’autres producteurs utilisent aussi des chalumeaux de différentes couleurs. Ils divisent leur érablière en secteur, et chaque secteur est attiré à un entailleur différent. Si un employé entaille bien ou mal, tu vas le savoir. Ça permet de vérifier la dextérité de l’entailleur et la qualité de son travail, et s’il y a des ajustements ou des rappels à lui faire dans sa manière d’entailler.
Un bon entailleur fait entre 300 et 350 entailles par jour. Ceux qui vont plus vite que ça, c’est parce qu’ils n’ont pas fait «une bonne job»! (Rires) Ils n’ont pas pris le temps d’identifier le bon endroit d’entaillage sur l’arbre. Ceux qui veulent faire des records et ceux qui disent : «Moi, je veux en faire 500», je leur dis : « Heille, la seule place où tu peux aller vite, c’est entre deux érables! Jamais à l’érable même! » (Rires)
ASCG : (Rires) : Je comprends!
JMC : Tu peux courir pour faire plus d’érables, mais rendu à l’érable, faut que tu prennes ton temps pour bien observer et choisir le positionnement de l’entaille.
ASCG : Quel est le nombre d’entailles maximales par érable que vous préconisez par rapport à la circonférence de l’arbre?
JMC : Il y a des normes là-dessus et des tests qui ont été faits par différents centres de recherche. Tu peux faire une ou deux entailles par érable, très, très rarement trois par érable. Dans mon cas, j’utilise une petite corde ou un gallon pour mesurer la circonférence. On parle de 25 ½ pouces de circonférence pour une entaille, et puis 51 pouces pour deux entailles.
ASCG : C’est donc à retenir pour ne pas surcharger, si je peux dire, l’érable avec trop d’entailles.
JMC : Dans mon cas, ça ne dépasse jamais deux entailles par érable. Il y a des endroits comme dans le sud du Québec, où il y a de très gros érables, les producteurs peuvent monter jusqu’à trois entailles par érable. Moins tu fais de trous, plus que ton érable est en santé, et moins tu risques de faire des erreurs d’entaillage dans le futur.
ASCG : Sur le positionnement des entailles les années suivantes?
JMC : C’est ça, c’est ça.
ASCG : Quelle est la profondeur idéale de l’entaille? L’angle de la mèche, et au final, du chalumeau?
JMC : Pour la profondeur, c’est environ 2 pouces, incluant l’écorce. L’écorce peut aller jusqu’à 1 ½ pouce sur les très gros arbres. Tu te traînes quelque chose, un tournevis par exemple, pour être capable d’enlever les écorces mortes à la surface. On parle dans ce cas-là d’une profondeur de 2,5 pouces parce que l’écorce est beaucoup plus épaisse.
La recette qui est recommandée est 1 ¾ pouce dans le bois blanc. Disons 2 pouces au total avec l’écorce, parce que l’écorce qui n’est pas morte fait environ ¼ po d’épais.
ASCG : Pour aider les gens, avez-vous un petit truc à leur donner pour qu’ils percent à la bonne profondeur?
JMC : Oui, tu peux introduire dans l’extrémité de la mèche un petit bout de tubulure 5/16’’ au fond, qui va amortir l’entrée de la mèche dans l’arbre, et tu laisses ton 2 pouces qui va jusqu’au bloqueur. Tu n’iras jamais plus loin, parce que le bloqueur va arrêter et va appuyer sur l’écorce parce que les spirales de ta mèche vont être emprisonnées. Ça fait très bien.
ASCG : Pour l’angle de la mèche et du chalumeau, que conseillez-vous?
JMC : Pour l’angle, une très faible pente, car avec le vacuum aujourd’hui, la pente n’est pratiquement pas nécessaire. Si tu fais une pente, quelle que soit la pente, quand tu fais l’attaque initiale, le bout de ta mèche va glisser sur l’écorce et tu risques plus de faire une stripe dans le bord de ton trou qui va créer une microfuite. On perce pratiquement à 90 degrés par rapport à la surface de l’arbre.
ASCG : Puis qu’en est-il du martelage?
JMC : Le martelage… Un chalumeau, ce n’est pas un clou, hein! (Rires) Faut se rentrer ça dans la tête, certains disent : « Moi, j’ai travaillé dans la construction, je sais comment frapper avec un marteau! » Moi, je leur dis : « Non, tu ne le sais pas comment, probablement que tu vas frapper trop fort! » Avec les chalumeaux d’aujourd’hui, surtout un chalumeau ¼’’ ou 5/16’’, faits en plastique, c’est flexible. Tu n’as pas besoin de frapper fort. La seule indication possible, c’est le son que le marteau va faire quand tu vas frapper ton chalumeau.
Dépendamment du type de plastique du chalumeau, il y en a en polycarbonate ou en nylon, le son ne sera pas le même d’un chalumeau à l’autre. Même la grosseur du chalumeau va jouer sur le son. C’est vraiment à l’oreille que tu vas décider combien de coups tu vas donner sur ton chalumeau. Il ne faut pas que ce soit donner fort, parce que si c’est trop fort, tu vas probablement faire des microfuites qui seront irréparables pendant la saison. Les chalumeaux aujourd’hui sont légèrement coniques, et on n’a pas besoin de frapper fort dessus pour qu’ils épousent bien l’entaille.
Quelques coups de poignet – ce n’est pas l’épaule qui frappe, c’est le poignet! Les gars de construction travaillent souvent à l’épaule! Il faut frapper avec le poignet, et ce n’est pas évident pour tout le monde. C’est pourquoi il faut choisir un marteau de faible poids spécialisé pour l’acériculture.
ASCG : Le choix du marteau reste dans les éléments essentiels à considérer pour la rentabilité à long terme de l’érablière.
JMC : C’est fondamental, parce que si tu entailles ton érable en plein mois de janvier, et que ton érable est gelé dur, elle va fendre moins; tandis que si tu entailles au début des sucres, que l’érable a commencé à couler et que le bois est mou, dans ce cas-là, ça l’arrive moins. Quelqu’un qui sait bien entailler saura autant entailler dans le bois gelé de janvier que dans le bois dégelé, plus près de la saison des sucres. Tout est dans la perception à l’oreille du son ou de sensation quand tu cognes sur ton chalumeau.
ASCG : Quelqu’un qui a une grande érablière, beaucoup d’entailles, il faut vraiment qu’il s’adapte à la température et au moment où il entaille pour bien marteler son chalumeau.
JMC : Exactement, tu as bien compris! Tu serais une bonne entailleuse! (Rires) Les nouveaux entailleurs sont souvent meilleurs que les plus expérimentés qui ont des mauvais plis! Un arbre poussé croche, c’est dur à redresser, si tu veux comprendre ma comparaison! (Rires)
Les erreurs les plus fréquentes à corriger sont le choix de l’emplacement de la nouvelle entaille et la façon de marteler sur le chalumeau.
ASCG : Pour les acériculteurs qui récoltent à la chaudière, est-ce que les conseils sont les mêmes, ou si vous avez d’autres conseils à leur donner pour bien entailler?
JMC : Oui, les conseils sont les mêmes. Par contre, ça leur prend un chalumeau bien adapté au poids de leur chaudière, pour ne pas que le chalumeau plie sous le poids.
ASCG : Comment s’installer en 3/16’’ par gravité? Quels sont les principes à retenir pour y arriver?
JMC : Pour la gravité, c’est bon quand tu as des pentes assez importantes dans l’érablière. Pour que ça coule assez, il faut que ton tube par gravité remonte la pente, tu ne peux pas avoir un tuyau installé à travers la pente. Ça prend une pente pour créer un vide naturel ou artificiel dans la tubulure. Avec la gravité, tu vas avoir un effet de succion plus grand quand il sera en haut de la pente. Plus tu descends vers ton collecteur en bas, ton niveau de vide est pratiquement nul. Quand ton tuyau 3/16’’ va aller à 90 degrés par rapport à la pente, ton rendement maximum va être à la dernière entaille de ta tubulure. C’est lui qui va recevoir le vide dû à la pesanteur de ta colonne d’eau dans ton tuyau.
Tu n’atteindras jamais une production semblable au système avec pompage haut vacuum. Tu as toujours zéro à ton collecteur, si tu as de très grosses pentes comme en montagnes, tu atteindras peut-être 26 po de Mercure à ta dernière entaille, mais il faut toujours diviser par deux pour avoir ta moyenne.
S’installer en 3/16’’ par gravité, c’est une bonne étape de transition pour les producteurs qui souhaitent passer graduellement d’une installation à la chaudière vers une installation à la tubulure avec vacuum.
ASCG : Comment bien désentailler et faire le lavage de la tubulure? Quels sont les outils à se procurer?
JMC : Le faire le plus rapidement possible après la saison des sucres, car l’arbre n’as pas encore eu le temps de cicatrisé, et le retrait du chalumeau n’entraîne pas de blessure supplémentaire. Il faut que ton désentaillage soit fait avec des outils adaptés à ton chalumeau. Ton chalumeau va être plus facile à enlever avec un plus petit diamètre qu’un gros diamètre. Ça prend un arrache-chalumeau adapté à ton chalumeau, et il n’y a pas de problème.
Pour désentailler, plusieurs utilisent de l’alcool isopropylique pour stériliser leur tubulure. Ça prend alors un réservoir d’alcool dans ton dos avec un doseur, tu fais aspirer environ 15 ml d’alcool pour chaque chalumeau pour stériliser la saison. Très important : il faut toujours commencer à désentailler par le dernier arbre de la ligne, celui le plus loin du collecteur, en avançant jusqu’à ton collecteur, pour que ton alcool soit partout dans le système. Quand tu désentailles de cette manière, la vieille sève qui pourrait rester dans la tubulure va être aspirer sous vide. Ce sont les vapeurs qui travaillent l’été pour éliminer toutes les bactéries.
Une fois le désentaillage terminé, il est recommandé d’envoyer dans chaque bout de maître ligne 1 litre d’alcool par 1000 pieds de longueur. C’est une autre bonne pratique, mais ça reste une décision économique.
ASCG : Ça terminerait l’entrevue. Merci infiniment pour votre temps, Monsieur Chabot, et pour ce bel entretien.
JMC : Ça m’a fait plaisir! Passez au suivant, c’est important pour moi. C’est la passion de ma vie, ça fait 50 ans que j’entaille. Et puis, j’ai toujours fait des recherches sur les nouvelles technologies et les nouvelles façons de faire. C’est fondamental pour moi, pour garder l’industrie de l’érable vivante au niveau international.